Publié le 08/10/2017 à 11:08 par rdc-actu
Barnabé Kikaya Bin Karubi : Un esprit boiteux ou un aveugle révolté ? Un très célèbre philosophe et écrivain français, Blaise Pascal, dans ses «Pensées» II, 80, a fait une réflexion qui nous interpelle encore aujourd’hui. Il s’est demandé : «D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas, et qu’un esprit boiteux nous irrite ? » Et il a donné lui-même la réponse suivante: «A cause qu’un boiteux reconnait que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons» ! Le Conseiller diplomatique de «Kabila», le tonitruant ambassadeur Barnabé Kikaya Bin Karubi est certainement à classer parmi cette dernière catégorie, composée de ces fanfarons animés d’un esprit boiteux et qui, bien qu’ils se soient égarés du droit chemin et empêtrés dans la boue, continuent cependant à crier contre des hommes sensés qui roulent droit sur la bonne route macadamisée, les invitant à les rejoindre dans leur marécage. Barnabé Kikaya vient en effet de passer un long séjour aux Etats-Unis d’Amérique où il a rasé les murs des bâtiments officiels de Washington : Département d’Etat, Maison Blanche, Pentagone et Capitole…, sans compter des petits rendez-vous dans des hôtels et cafés du coin avec des petits vendeurs d’illusions des petits lobbies politiques qui foisonnent à Washington. Rentrés à Kinshasa, fier comme un coq, l’homme a rassuré son «raïs » de la moisson abondante de sa mission au pays de l’Oncle Sam. Il lui a donné des assurances qu’il avait réussi à convaincre les milieux officiels américains à accepter les thèses stupides de se maintenir encore au pouvoir pour une « transition apaisée», car pour lui sans doute , en RDC, il n’y a pas un leader congolais capable de remplacer «Kabila» et maintenir la paix et l’unité du Congo ! Mais voilà qu’une lettre de sept sénateurs démocrates américains adressée à Donald Trump ce 3 octobre vient démentir tous ses rapports mensongers: les Sénateurs américains Elisabeth Warren, Edward Markey, Cory Booker, Richard Durdin, Benjamin Cardin, Christopher Coons et Sherrod Brown viennent de demander au président américain d’intervenir pour aider à mettre fin à la crise politique et sécuritaire en République démocratique du Congo. “Nous demandons que vous utilisiez tous les outils disponibles pour faire face à des crises politiques, de sécurité et humanitaires de plus en plus inquiétantes“, ont-ils écrit. Pris en flagrant délit de mensonge, le fanfaron ne se dégonfle pas. Bien au contraire, comme tous les esprits boiteux de son genre, Kikaya fulmine dans les colonnes de Jeune Afrique, leur revue de propagande : “Nous sommes surpris par le fait qu’ils reviennent sur un argumentaire dépassé, alors que nous avons eu à les expliquer de long en large la situation réelle, politique et sécuritaire, en RDC“. Décidément, Kikaya croit qu’il suffit de débiter des sornettes pour convaincre les gens sensés. Ils se sont tellement ressassé des flagorneries à Kingakati avec « Kabila » et les Collabos, qu’ils ont fini par les prendre pour des vérités. Alors on comprend bien le stupide cri de révolte de Kikaya : «Nous avons l’impression qu’ils ne nous écoutent pas». Non, monsieur l’ambassadeur, c’est vous qui croyez qu’ils ne vous ont pas écoutés. Mais entre écouter des bêtises et les sornettes, et les croire ou les accepter, il y a un gouffre. Un grand! Votre attitude ressemble à cet aveugle qui descend seul sur la voie publique, provoquant un embouteillage avec des klaxons. Au lieu de demander de l’aide, il se met à vociférer parce qu’il estime que personne autour de lui ne le voit, alors que c’est lui qui ne sait pas que tout le monde le voit! Monsieur Kikaya, demandez à votre aveugle de «raïs» d’ouvrir les yeux tandis qu’il est encore temps et de voir le gouffre vers lequel vous vous dirigez comme des somnambules! Car les Américains que vous avez rencontrés vous ont écoutés et viennent plutôt de vous rappeler à la raison : il est temps pour vous autres Rwandais de vous rendre compte que vos jours sont comptés en RDC et que la seule voie de salut pour vous, c’est de prendre vos cliques et vos claques et de vider les lieux avant que la vague du tsunami populaire ne se déclenche! A bon entendeur… Paris,le 6 Octobre 2017 Candide OKEKE L’ŒIL DU PATRIOTE
Publié le 08/10/2017 à 11:08 par rdc-actu
Barnabé Kikaya Bin Karubi : Un esprit boiteux ou un aveugle révolté ? Un très célèbre philosophe et écrivain français, Blaise Pascal, dans ses «Pensées» II, 80, a fait une réflexion qui nous interpelle encore aujourd’hui. Il s’est demandé : «D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas, et qu’un esprit boiteux nous irrite ? » Et il a donné lui-même la réponse suivante: «A cause qu’un boiteux reconnait que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons» ! Le Conseiller diplomatique de «Kabila», le tonitruant ambassadeur Barnabé Kikaya Bin Karubi est certainement à classer parmi cette dernière catégorie, composée de ces fanfarons animés d’un esprit boiteux et qui, bien qu’ils se soient égarés du droit chemin et empêtrés dans la boue, continuent cependant à crier contre des hommes sensés qui roulent droit sur la bonne route macadamisée, les invitant à les rejoindre dans leur marécage. Barnabé Kikaya vient en effet de passer un long séjour aux Etats-Unis d’Amérique où il a rasé les murs des bâtiments officiels de Washington : Département d’Etat, Maison Blanche, Pentagone et Capitole…, sans compter des petits rendez-vous dans des hôtels et cafés du coin avec des petits vendeurs d’illusions des petits lobbies politiques qui foisonnent à Washington. Rentrés à Kinshasa, fier comme un coq, l’homme a rassuré son «raïs » de la moisson abondante de sa mission au pays de l’Oncle Sam. Il lui a donné des assurances qu’il avait réussi à convaincre les milieux officiels américains à accepter les thèses stupides de se maintenir encore au pouvoir pour une « transition apaisée», car pour lui sans doute , en RDC, il n’y a pas un leader congolais capable de remplacer «Kabila» et maintenir la paix et l’unité du Congo ! Mais voilà qu’une lettre de sept sénateurs démocrates américains adressée à Donald Trump ce 3 octobre vient démentir tous ses rapports mensongers: les Sénateurs américains Elisabeth Warren, Edward Markey, Cory Booker, Richard Durdin, Benjamin Cardin, Christopher Coons et Sherrod Brown viennent de demander au président américain d’intervenir pour aider à mettre fin à la crise politique et sécuritaire en République démocratique du Congo. “Nous demandons que vous utilisiez tous les outils disponibles pour faire face à des crises politiques, de sécurité et humanitaires de plus en plus inquiétantes“, ont-ils écrit. Pris en flagrant délit de mensonge, le fanfaron ne se dégonfle pas. Bien au contraire, comme tous les esprits boiteux de son genre, Kikaya fulmine dans les colonnes de Jeune Afrique, leur revue de propagande : “Nous sommes surpris par le fait qu’ils reviennent sur un argumentaire dépassé, alors que nous avons eu à les expliquer de long en large la situation réelle, politique et sécuritaire, en RDC“. Décidément, Kikaya croit qu’il suffit de débiter des sornettes pour convaincre les gens sensés. Ils se sont tellement ressassé des flagorneries à Kingakati avec « Kabila » et les Collabos, qu’ils ont fini par les prendre pour des vérités. Alors on comprend bien le stupide cri de révolte de Kikaya : «Nous avons l’impression qu’ils ne nous écoutent pas». Non, monsieur l’ambassadeur, c’est vous qui croyez qu’ils ne vous ont pas écoutés. Mais entre écouter des bêtises et les sornettes, et les croire ou les accepter, il y a un gouffre. Un grand! Votre attitude ressemble à cet aveugle qui descend seul sur la voie publique, provoquant un embouteillage avec des klaxons. Au lieu de demander de l’aide, il se met à vociférer parce qu’il estime que personne autour de lui ne le voit, alors que c’est lui qui ne sait pas que tout le monde le voit! Monsieur Kikaya, demandez à votre aveugle de «raïs» d’ouvrir les yeux tandis qu’il est encore temps et de voir le gouffre vers lequel vous vous dirigez comme des somnambules! Car les Américains que vous avez rencontrés vous ont écoutés et viennent plutôt de vous rappeler à la raison : il est temps pour vous autres Rwandais de vous rendre compte que vos jours sont comptés en RDC et que la seule voie de salut pour vous, c’est de prendre vos cliques et vos claques et de vider les lieux avant que la vague du tsunami populaire ne se déclenche! A bon entendeur… Paris,le 6 Octobre 2017 Candide OKEKE L’ŒIL DU PATRIOTE
Publié le 04/10/2017 à 23:23 par rdc-actu
La Russie et la Chine demandent des explications à «Kabila» sur leurs hommes morts en RDC Quelques heures seulement après le crash de l’Antonov russe aux environs de Nsele, l’ambassadeur de Russie a demandé à être reçu d’urgence par «Kabila » pour un important message de son président. Le diplomate russe fut conduit le même samedi 30 septembre auprès de «Kabila» par le général Olenga, en compagnie des deux autres ambassadeurs de la Chine et de la Corée du Nord. L’ambassadeur de Russie a transmis le message du président Poutine qui demande des explications sur la mort des 3 pilotes ukrainiens et 2 russes à bord de l’Antonov qui vient de s’écraser à Nsele. Kremlin exige des explications parce que cet avion était cloué au sol avec interdiction formelle de voler, car sa mémoire centrale avait un sérieux problème. On attendait que Moscou envoie une nouvelle mémoire avant d’autoriser l’avion à reprendre du service. Dès lors, Kremlin voudrait connaître l’autorité qui a obligé les pilotes à voler avec l’avion en cet état ! Poltron, « Kabila » a répondu à l’ambassadeur qu’il a ordonné une enquête à ce sujet pour connaître la personne qui a fait voyager cet avion. Alors qu’en vérité, après avoir fait charger deux chars de combat, plusieurs tonnes de roquettes et de munitions, «Kabila» a balayé de la main les explications des experts sur l’état de l’avion et ordonné que l’Antonov aille déposer le matériel de guerre à Uvira avant 10heures ! Mal lui en prit, l’avion est tombé quelques minutes seulement après le décollage, tuant tout son équipage russe et ukrainien. De son côté, l’ambassadeur de Chine a transmis les préoccupations de son président qui souhaite obtenir des explications sur la disparition de 15 instructeurs militaires chinois morts à Kamina dans le Katanga. Là aussi, « Kabila » a repris la même chanson, prétendant qu’il attend le résultat d’une enquête qu’il aurait diligentée. Poutine prévient cependant « Kabila » contre une probable foudre des Etats-Unis en octobre Après cette atmosphère tendue, l’ambassadeur russe a tenue cependant à transmettre à «Kabila» le message du président Poutine le prévenant d’une action foudroyante de Washington au courant du mois d’octobre, pour renverser son régime et/ou l’éliminer. Au nom de leurs pays respectifs, les trois ambassadeurs de Russie, de Chine et de la Corée du Nord ont exhorté Kanambe à déployer tous les moyens pour trouver une solution politique et pacifique à la crise. Ceci est dans le but de préserver sa propre vie d’abord, et la paix en RDC ensuite. Comme on le voit, même ses alliés les plus inconditionnels commencent à souffler le chaud et le froid. Car ils sont tous convaincus que le schéma de l’occupation défendu bec et ongles dehors par « Kabila » sous l’égide de Paul Kagame va bientôt butter contre le mur ! C’est un schéma sans issu et suicidaire pour ses adeptes. Seuls les collabos congolais aveuglés par l’appât du gain et du luxe sont incapables de voir cette impasse et de s’arrêter un moment ! Le temps de libérer d’abord le pays.
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TSHIKAPA: ENCORE DES MORTS ET DES BLESSES DANS LES AFFRONTEMENTS ENTRE LES FORCES DE L'ORDRE ET LES HOMMES DE KAMWINA NSAPU. Pas de circulation depuis le matin de ce dimanche 4 Déc au chef-lieu du Kasai. Magasins, boutiques et églises n'ont pas ouvert les portes. Les miliciens se reclamant du chef Kamwina Nsapu et les forces loyales se sont affrontés depuis 21h du samedi dernier.Le bilan serait lourd. Les sources militaires parlent de 10 morts et plusieurs disparus dans les rangs des FARDC et plusieurs miliciens tués. 5 miliciens dont 4 aux environs du rond-point Ndendje et 1 à l'entrée de l'Av Menonite ont été exécutés dans la commune de Kanzala. Les tirs continuent à se faire entendre à l'aéroport et à la CENI.Les corps sans vie ont été ramassés et acheminés à l'Etat major Fardc racontent les témoins.Pas de bilan officiel jusque-là.Le vice gouverneur a parlé hier qu'il s'agirait d'une milice du chef Mbawu en conflit coutumier avec son oncle au pouvoir,mettant en gade tout spéculateur et colporteur de fausses infos. Aujourd'hui des sources concordantes affirment qu'il s'agit bel et bien des miliciens de Kamwina Nsapu qui ont confirmé être en route pour Kinshasa où ils atteindront avant le 19 décembre 2016. L'on se demande comment ces gens-là ont-ils traversé plusieurs contrées du Kasaï sans être aperçus par les autorités sécuritaires? De la même ils atteindront Kinshasa avec leur pouvoir mystique. Bientôt les choses vont se compliquer. Par Kekenye.
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TSHIKAPA: ENCORE DES MORTS ET DES BLESSES DANS LES AFFRONTEMENTS ENTRE LES FORCES DE L'ORDRE ET LES HOMMES DE KAMWINA NSAPU. Pas de circulation depuis le matin de ce dimanche 4 Déc au chef-lieu du Kasai. Magasins, boutiques et églises n'ont pas ouvert les portes. Les miliciens se reclamant du chef Kamwina Nsapu et les forces loyales se sont affrontés depuis 21h du samedi dernier.Le bilan serait lourd. Les sources militaires parlent de 10 morts et plusieurs disparus dans les rangs des FARDC et plusieurs miliciens tués. 5 miliciens dont 4 aux environs du rond-point Ndendje et 1 à l'entrée de l'Av Menonite ont été exécutés dans la commune de Kanzala. Les tirs continuent à se faire entendre à l'aéroport et à la CENI.Les corps sans vie ont été ramassés et acheminés à l'Etat major Fardc racontent les témoins.Pas de bilan officiel jusque-là.Le vice gouverneur a parlé hier qu'il s'agirait d'une milice du chef Mbawu en conflit coutumier avec son oncle au pouvoir,mettant en gade tout spéculateur et colporteur de fausses infos. Aujourd'hui des sources concordantes affirment qu'il s'agit bel et bien des miliciens de Kamwina Nsapu qui ont confirmé être en route pour Kinshasa où ils atteindront avant le 19 décembre 2016. L'on se demande comment ces gens-là ont-ils traversé plusieurs contrées du Kasaï sans être aperçus par les autorités sécuritaires? De la même ils atteindront Kinshasa avec leur pouvoir mystique. Bientôt les choses vont se compliquer. Par Kekenye.
Publié le 15/05/2016 à 10:46 par rdc-actu
Le ministre de culture et des arts de la Rdc Banza Mukalayi est décédé à Kinshasa hier samedi 14 mai 2016.
Publié le 15/05/2016 à 10:46 par rdc-actu
Le ministre de culture et des arts de la Rdc est décédé à Kinshasa hier samedi 14 mai 2016.
Publié le 06/01/2014 à 23:25 par rdc-actu
LES OBSÈQUES DU COLONEL MAMADOU NDALA De nombreux militaires et civils ont rendu, lundi 6 janvier, un dernier hommage au commandant du 42è bataillon de l’Unité de réaction rapide des commandos des Forces armées de la RDC (FARDC), le colonel Mamadou Moustafa Ndala, tué avec ses deux gardes du corps, jeudi 2 janvier à Beni (Nord-Kivu). Aux côtés de ces trois corps sont exposés ceux de sept autres militaires tués lundi 30 décembre dernier lors des attaques des sites stratégiques à Kinshasa, Lubumbashi (Katanga), Kolwezi (Katanga) et Kindu (Maniema). De nombreux Kinois se sont déplacés pour honorer le commandant militaire. Simples curieux ou compagnons d’armes, beaucoup rendent un témoignage élogieux de la bravoure du colonel Ndala dont il loue les capacités de commandement. Né le 8 décembre 1978 dans le territoire de Wamba (Province Orientale), le colonel Mamadou Ndala a fait ses études primaires dans la localité d’Ibambi, située à 65 km dIsiro d’où est originaire sa mère. Le jeune Ndala a poursuivi ses études secondaires à Isiro, à l’Institut les Aiglons, au quartier Tely, puis au complexe scolaire «Petits Anges». Ses amis d’enfance affirment qu’il fut également un excellent footballeur. Il avait notamment évolué au sein d’Africa Sport, une équipe locale d’Isiro, dissoute il y a quelques années. C’est en 1997 qu’il a intégré l’armée congolaise. Il a été promu au garde de colonel en 2011. Le public congolais l’a connu l’année dernière lors des opérations des FARDC contre la rébellion du M23. Pour nombre des Congolais, Mamadou Ndala reste le héros de la victoire militaire sur le M23. Le chef d’état-major général des FARDC, général Didier Etumba a indiqué que la mort de Mamadou Ndala constitue une perte et il a réaffirmé l’engagement de l’armée de se donner jusqu’au sacrifice suprême pour la défense de la patrie. “Les FARDC sont déterminées à dire davantage non à toutes formes d’échec, de division et trahison. C’est à ce prix que les FARDC relèverons tous les défis que nous impose l’ennemi multiforme de notre pays“, a indiqué le chef d’Etat-major, Didier Etumba. Pour le ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, les auteurs de ces crimes ne resteront pas impunis. Il a par ailleurs noté que les investigations sont en cours pour faire la lumière sur la disparition de ces vaillants militaires: “Tous les responsables de cet acte ignible seront sanctionnés quel que soit leur rang”. Villes mortes à Rutshuru, Nyiragongo et Bukavu Répondant à l’appel de la société civile du Nord-Kivu, les habitants des territoires de Rutshuru et Nyirangingo ont observé lundi 6 janvier, une journée ville morte pour protester contre l’assassinat de Mamadou Ndala. Toutes les activités ont été paralysées dans ces territoires. Les commerces n’ont pas ouvert et le transport en commun invisible sur les routes. Aucun minibus de transport en commun n’a quitté Kiwanja ce lundi pour Goma. Dans la ville de Goma, par contre, c’est ce lundi que les activités économiques reprennent après plus de trois jours de perturbation depuis l’assassinat du colonel Mamadou Ndala. En début d’après midi, la société civile de Rutshuru, a demandé aux opérateurs économiques de reprendre les activités pour permettre, entre autres aux voyageurs bloqués toute la matinée de poursuivre leur voyage pour Goma ou Butembo, affirment nos sources sur place. Un mouvement d’arrêt d’activités est également observé à Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, pour les mêmes raisons. L’appel du maire à la population pour qu’elle vaque à ses occupations n’a pas été suivi. Les rares élèves qui se rendaient à l’école ont dû rebroussé chemin. Ce mouvement a atteint même le Sud-Kivu profond notamment les territoires de Walungu et Uvira. Pour la société civile et les organisations des droits de l’Homme, le colonel Mamadou Ndala mérite une reconnaissance de la nation à cause de son patriotisme et de sa bravoure. Dans le cadre de l’enquête sur son assassinat du colonel Ndala, deux suspects ont été arrêtes à Beni.
La facilité avec laquelle les Forces armées de la RDC ont défait les rebelles du M23 a suscité des interrogations dans certains milieux. Avec un peu de recul, l’on sait maintenant ce qui s’est réellement passé sur le front de l’Est. La déroute du M23 est le fait d’une forte pression diplomatique exercée particulièrement sur le Rwanda, principal soutien du M23. Et la pression a été telle que les chefs de la diplomatie américaine et britannique ont personnellement intimé l’ordre au président rwandais, Paul Kagame, de ne pas venir en renfort au M23. C’est la preuve qu’une nouvelle dynamique s’installe désormais dans la région des Grands Lacs.
En moins d’une semaine, les Forces armées de la RDC, appuyées par les éléments de la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies, ont délogé les rebelles du M23 des positions stratégiques qu’ils occupaient dans les territoires passés sous leur contrôle depuis plus d’une année. Et la déroute du M23 s’est déroulée à la vitesse éclair que, dans les milieux spécialisés, certains se sont interrogés sur les causes réelles de cette débâcle. Pour un mouvement rebelle qui a résisté pendant longtemps à plusieurs assauts des FARDC, il y avait de quoi se poser des questions.
Aujourd’hui, la vérité commence timidement à éclore. L’on sait, à quelques exceptions près, ce qui s’est réellement passé il y a une semaine sur le front militaire de l’Est. Et l’on sait aussi pourquoi le Rwanda qui se préparait ouvertement à la guerre entassant des matériels à la frontière de la RDC, n’est pas intervenu dans la dernière offensive menée par les FARDC et la Brigade spéciale des Nations unies.
En réalité, un ordre est venu directement des Etats-Unis et de Grande-Bretagne intimant l’ordre au président rwandais, Paul Kagame, de se mettre en dehors de ce conflit. Ce qui explique le silence de Kigali et son inaction face à la déroute du M23.
La nouvelle dynamique
Ces révélations sont du journal britannique, Daily Telegraph. Selon ce tabloïd, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, et son homologue britannique, William Hague, ont eu Kagame au téléphone séparément dans la journée du vendredi 25 octobre 2013, lui intimant l’ordre de ne pas mettre ses troupes en mouvement pour venir en renfort au M23. D’après le journal, William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, a été le premier à appeler Paul Kagame, suivi dans la journée par John Kerry, secrétaire d’Etat américain.
Ce n’est donc pas pour rien que le Rwanda est resté passif dans la nouvelle offensive menée contre les rebelles. De tout temps, des actions antérieures lancées contre les positions du M23 se sont butées à une forte présence des militaires de l’armée rwandaise dans les rangs du M23. Cette fois-ci, il n’en a pas été le cas. La raison est bien simple : la main invisible de Londres et Washington a agi. Ce qui, évidemment, ne dénature pas la bravoure des FARDC qui se sont courageusement battues pour récupérer les territoires occupés par le M23.
Les révélations de Daily Telegraph traduisent seulement un fait. En effet, la donne a complètement changé. La politique menée particulièrement par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis a connu une mue, donnant moins de marges de manœuvre au président rwandais, Paul Kagame. Ainsi, nous l’avons repris dans une précédente édition, Barack Obama, président des Etats-Unis, a pesé de tout son poids dans ce basculement.
Mais, pourquoi avoir entendu trop longtemps pour changer de politique dans la région des Grands Lacs ? Fallait-il autant de morts, soit plus de six millions, pour que Londres et Washington se ravisent ? Autant de questions qui n’en finissent pas de tarauder les esprits. Mais, le plus important est que Londres et Washington ont fini par comprendre les vrais enjeux de la région.
En obligeant Kagame à se mettre en dehors de l’offensive menée contre le M23, ces deux capitales ont lancé un message que Paul Kagame devait saisir à juste titre. Il y va non seulement de sa survie en tant que dirigeant de la région, mais surtout de son régime qui traverse manifestement une zone de très fortes turbulences.
Les FARDC ratissent large
Sur le front de l’Est, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Plusieurs sources confirment que l’armée congolaise a pris hier lundi la colline de Mbuzi, l’une des dernières positions où se sont retranchés les rebelles du M23.
Pris en tenaille, le M23 a décrété dimanche un cessez-le-feu unilatéral qui, malheureusement, n’a pas eu d’effet sur l’avancée des FARDC. Dans un communiqué diffusé lundi (lire encadré), le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a exigé que le M23 fasse «une annonce claire, nette et sans ambiguïté de la fin la rébellion armée».
De leur côté, face à la «nouvelle explosion de violence entre le M23 et l'Etat congolais», les envoyés spéciaux de la communauté internationale pour la région des Grands Lacs, chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Martin Kobler, de Mary Robinson, envoyée spéciale de l'ONU pour les Grands Lacs, et de ses homologues de l'Union africaine, Boubacar Diarra, de l'Union européenne, Koen Vervaeke et du gouvernement américain, Russel Feingold, ont réitéré leur appel à l'apaisement, alors que s'ouvrait hier lundi à Pretoria, rapporte l’AFP, un sommet régional africain consacré à la situation en RDC.
Dans tous les cas, la main invisible des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne dans le retournement de la situation est un message en direction des dirigeants de la région des Grands Lacs. Car, après avoir longtemps soutenu l’entreprise de guerre dans la région, Londres et Washington ont décidé finalement de recadrer leur politique étrangère dans la région. La population qui continue de payer le plus lourd tribut attend maintenant les juger par les actes pour se convaincre de leur sincérité.
Les collines de Runyonyi et Chanzu, les tout derniers bastions des rebelles du M23
sont complètement passés sous le contrôle des Forces armées de la RDC mardi 5 novembre tôt le matin, après une opération musclée de l’armée loyaliste menée toute la nuit. Les rebelles ont pris une destination inconnue, a indiqué le porte-parole de l’armée régulière dans la province, le colonel Olivier Hamuli.
Après la reprise lundi après-midi de la colline de Mbuzi, les FARDC ont poursuivi dans la soirée leur offensive contre les dernières positions des rebelles à Chanzu et Runyonyi, des collines qui culminent à environ 2.000 mètres d’altitude.
L’armée a simultanément attaqué les deux collines, avant de reprendre d’abord Runyonyi la nuit, puis Chanzu tôt ce matin. Selon des sources militaires, les combattants du M23 ont décroché avant même l’arrivée des FARDC. Avant de s’évaporer dans la nature, les rebelles ont brûlé deux dépôts des minutions à Chanzu et à Runyonyi.
Ils ont aussi brûlé plusieurs autres véhicules militaires qu’ils avaient pillés lors de l’occupation de la ville de Goma en novembre de l’année dernière.
Les responsables militaires dans la région ne parlent pas encore du démantèlement du M23 mais estiment que la capacité de nuisance de ce mouvement rebelle est réduite. Les opérations de ratissage de la zone se poursuivent, a déclaré le colonel Olivier Hamuli.
Les derniers combats se sont intensifiés lundi après que le M23 a largué des obus dans deux quartiers populaires tuant une dizaine de personnes. La contre-attaque de l’armée a permis de récupérer en début d’après-midi Mbuzi, l’une de trois collines à partir desquelles les rebelles pilonnaient la cité de Bunagana.
Selon l’AFP, les hommes de la brigade d’intervention de la Monusco sont entrés en action en tirant au mortier sur le dernier réduit rebelle après la chute d’obus sur Bunagana.
Dans une déclaration publiée mardi, le chef de la Monusco a invité le M23 « à respecter ce qui a été convenu, et déclarer la fin de la rébellion ».
« Les combats doivent cesser. Cela donnerait l’opportunité de résoudre les questions politiques en suspens, a déclaré Martin Kobler, exhortant tous les groupes armés y compris les FDLR de ne pas profiter de cette situation sécuritaire fragile ».